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Mémoire d'archives

Les archives vous invitent à remonter le temps et redécouvrir l’histoire locale. Retrouvez ici plus d’information sur ces publications.

Vous avez pu découvrir dans le VbB le Mag! de mars une photo mystère à identifier. En voici la réponse : l'ancien Grand Hôtel de la Pierre-à-Voir

 

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Archives communales de Val de Bagnes (photographe non identifié)

 

Une maison de premier ordre

Situé au col du Lein, à 1550 mètres d’altitude, l’hôtel ouvre ses portes le 1er juin 1896. La construction requiert d’installer un câble entre Charrat et La You pour transporter des matériaux. L’hôtel accueille des touristes de la mi-juin à la fin septembre.

 

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Archives communales de Val de Bagnes (photographe non identifié)

 

A son ouverture, l’établissement compte 150 lits, une salle à manger et un grand salon. L’eau est acheminée par le bisse et la cuisine est alimentée au gaz. Au sous-sol, une cave à voûtes et une glacière sont aménagées pour conserver les denrées et les boissons. L’hôtel possède une véranda vitrée, une salle de jeux, un billard, un tennis et un bureau de poste.

 

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Archives communales de Val de Bagnes (photographe non identifié)

 

Les septante chambres de l’hôtel peuvent être reliées entre elles et former des appartements. Des douches et des bains sont mis à la disposition des clients.

 

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Archives communales de Val de Bagnes (photographe non identifié)

 

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Papier en-tête de l’hôtel utilisé en 1913
Source : CH AEV, AC Vollèges, P 150

 

En 1910, l’éclairage électrique est introduit dans le bâtiment grâce à une dynamo privée. L’hôtel s’équipe également du téléphone.

 

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Source : La Vallée du Rhône : journal illustré des stations du Valais : organe de l’industrie hôtelière valaisanne, 1908

 

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Papier en-tête imprimé de l’hôtel avec armoiries utilisé en 1913
Source : CH AEV, Louis de Kalbermatten, 1325

 

Dans les publicités, on mentionne que les touristes ont la possibilité de redescendre en luge à foin jusqu’à Saxon ! Ils peuvent aussi bénéficier du service d’un pasteur protestant.

 

Les propriétaires : la famille Blanchoud-Pellaud

Jean Blanchoud (1839-1922) est le premier propriétaire du Grand Hôtel de la Pierre-à-Voir. Originaire de Miéville, près de Vernayaz, il est le fils de Sigismond Blanchoud et de Louise Moret. Jean Blanchoud fut chef de gare à Evionnaz puis négociant à Sion où il s’établit. Il y crée les Moulins de la Grenette. Le 24 octobre 1876, il épouse Josette-Henriette Pellaud, du Levron (1851-1949). En 1895, il obtient la bourgeoisie de Vollèges. L’année suivante, il inaugure son grand hôtel au col du Lein. Il fait également construire la route carrossable reliant Martigny au Grand Hôtel de la Pierre-à-Voir en passant par Chemin. Avec son épouse, il exploite le grand hôtel. Il est secondé par son fils, Clément Blanchoud, qui devient par la suite propriétaire du bâtiment.

 

Un directeur d’origine polonaise

En 1896, lors de l’ouverture de l’hôtel, Hyppolite Golstand est engagé comme directeur pour la saison d’été. Polonais d’origine, Golstand a déjà fait ses marques dans l’hôtellerie. Il est propriétaire de l’Hôtel-Pension Richemond, à Montreux. Il fut également actif dans l’hôtellerie genevoise, à l’Hôtel-Pension Bel-Air, et à l’Hôtel des Fougères de Caux. Il poursuit sa carrière en tant que commerçant d’antiquités et d’objets d’art à Montreux.

 

L’incendie

Dans la nuit du 26 novembre 1916, le Grand Hôtel de la Pierre-à-Voir est détruit par un incendie. Les dégâts sont considérables. L’établissement était inoccupé et inhabité au moment du sinistre. Il ne sera pas reconstruit.

Lien : https://xml.memovs.ch/006ph-00645.xml (ruines de l’hôtel)

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