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Un peu d'histoire

Jeter un oeil dans le rétroviseur pour y capter les moments forts du passé, feuilleter les pages de la très riche histoire de la commune de Val de Bagnes pour s'attarder sur les événements phares: l'espace d'une rétrospective, on vous propose un bref retour vers aujourd'hui.

Des premières traces humaines datant de la préhistoire au développement touristique, en passant par la construction du barrage de Mauvoisin, on vous propose de rembobiner le fil de l'histoire. 

Première trace humaine et première communauté

Les toutes premières traces historiques remontent à la préhistoire. Quatre tombes ont été mises au jour aux Dzardis, près de Villette. L’une d’elles est visible au Musée de Bagnes. Ces vestiges ne sont pas uniques : une hache en pierre polie a été déterrée au col du Tronc; des tombes renfermant des objets de l'âge du bronze ont également été trouvées au hasard des vignes de Plachouet, au départ de la route de Vens; d’autres tombes non datées se situent dans la région de Verbier. Tombes toujours, mais cette fois-ci gallo-romaines, sous l’église du Levron…

Avant même l’arrivée des Helvètes dans notre pays, il semble que des échanges importants s'effectuaient du nord au sud. Ce commerce devait transiter inévitablement par le Levron et Vollèges ou par Chemin-Dessus et Vens, pour éviter le très peu engageant défilé des Trappistes. Les pierres à écuelles, dites aussi à «cupules», que l'on peut apercevoir notamment au col du Lein, en attestent.

C'est en 1150 que l'on fait état pour la première fois d'un document mentionnant Vollèges, sous le nom de Villegio, venu du latin "Villaticum" (village). Cette dénomination se transforma et se déclina successivement pour prendre définitivement le nom de Vollèges à la fin du XVIIe siècle. Du côté de l’ancienne commune de Bagnes, la première mention d’un groupe organisé remonte à 1219. Un siècle plus tard, des écrits prouvent l’existence d’une «communauté»: la société bagnarde, avec son organisation, son pouvoir et son territoire, était fondée.

De l'Abbaye de Saint-Maurice au souffle de la Révolution

Une hypothèse fait remonter au IVe siècle les premières relations avec l’Abbaye de Saint-Maurice.Cependant, le plus ancien document qui fait explicitement mention de cette dépendance date de 1150 : l’abbé de Saint-Maurice reçoit du Comte de Savoie des droits sur le val de Bagnes. Il sera remplacé, dès 1475, par l’Evêque de Sion, qui saura profiter des richesses de la région, notamment des mines d’argent de Bruson.

Du XVe au XVIIIe siècles, Bagnes n’échappe pas aux différentes vagues de procès pour sorcellerie. La Contre-Réforme se concrétise par l’édification de nombreuses chapelles (XVIIe). La vie intellectuelle semble prendre son essor au XVIIIe siècle avec la création d’un collège par le père Bourgoz. Les idées révolutionnaires se propagent peu à peu dans la vallée où, au-delà des luttes parfois meurtrières opposant conservateurs et radicaux, se développe un foyer de libre-pensée, détaché de toute influence ecclésiastique, avec la création d’une école libre (1900).

Construction du barrage et essor de Verbier

Au XIXe siècle, un décalage grandissant s’installe entre la plaine qui s’industrialise et la région alpine. La vallée se dépeuple malgré le développement du tourisme dans la station de Fionnay (1890). Au XXe siècle, cette société rurale en crise va subir une évolution rapide dès les années 50. Verbier connaît dès lors un développement incessant, grâce aux revenus tirés de l’exploitation hydraulique du barrage de Mauvoisin, mais aussi grâce à l’essor du tourisme et des constructions. Ces secteurs vont supplanter une activité agricole maintenue, toutefois, par un fort attachement identitaire. Enfin, dès 1994, Verbier ajoute à son image sportive un volet artistique et musical en accueillant le Verbier Festival.