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Les armoiries

En langage héraldique, le blason de la commune de Val de Bagnes se lit ainsi:

“D’azur, à un couple au naturel assis dans une bagne d’or remplie d’azur, surmonté d’un mélèze arraché d’or futé de sable, accompagné de deux étoiles d’argent.”

Les couleurs
Les couleurs sont reprises des armoiries de Bagnes, qui ont beaucoup évolué au cours de l’histoire. Depuis 1940, le bleu azur y dialogue avec le jaune or, également repris pour le mélèze.

Les étoiles
Déjà présentes dans les armoiries de Vollèges, pour illustrer alors les deux principaux villages de la commune, Vollèges et Le Levron, les deux étoiles expriment désormais la réunion des deux communes de Bagnes et de Vollèges.

Le mélèze
Le mélèze fait directement allusion au sapin, alors motif principal des armoiries vollégeardes. Sa couleur dorée fait référence au flamboiement automnal du seigneur des forêts valaisannes, bien présent dans la commune de Val de Bagnes.

Les baigneurs
Depuis près de 600 ans, pour des raisons historiquement controversées, la commune de Bagnes est représentée par un cuveau dans lequel prenaient place trois puis deux baigneurs ou baigneuses. Le motif a été modernisé dans son dessin mais respecte l’héritage historique de Bagnes.

 

Blason

Un peu d’histoire
La plus ancienne représentation des armes de Bagnes, connue à ce jour, figure sur un thaler (pièce de monnaie en argent) frappé en 1498 par l’Evêque de Sion. On y devine trois personnages émergeant à mi-corps d’un baquet, sorte de cuve en bois à usage domestique. La première reproduction lisible du motif est signée Johannes Stumpf, en 1544. Toujours dans un baquet en bois auquel ont été rajoutées des oreilles, deux femmes seulement sont assises, leur bras gauche posé sur le rebord. Cette version a sans doute servi de modèle jusqu’au XIXe siècle, lorsque les innovations et les modifications se sont multipliées.

La légende des bains
Des bains seraient-ils à l’origine du motif du blason ? Si de 1465 à 1548, trois chroniques relatives au Valais évoquent la présence de bains, il n’en est jamais fait mention à Bagnes.

Or l’absence de document ne suffit cependant pas à gommer le mythe. Après une étude étymologique faisant remonter le nom de Bagnes au gallo-romain Bannius, nom d’un propriétaire terrien dans la région du Châble, Maurice Casanova (chercheur au centre de dialectologie de l'Université de Neuchâtel) montre comment, lorsque le nom de village Bagnes disparaît au profit de Châble, naît cette fameuse légende des bains.