Notre région s’est développée et a prospéré sur le concept du “tout à la voiture”, laissant peu de place aux transports publics à la mobilité douce et durable. Actuellement, nous investissons davantage dans les routes et les parkings que dans des moyens de transport alternatifs. Il est désormais impératif de changer de paradigme en repensant la mobilité à moyen et long terme, en intégrant les différents volets suivants parkings, voies d’accès, espaces dédiés à la mobilité douce, cadence et réseaux de bus et transport par câble. 

Selon nous, le plan de mobilité actuel manque d’ambition face aux défis majeurs auxquels notre commune devra faire face dans les années à venir, tels que l’augmentation de la population, le réchauffement climatique, ainsi que la dépendance aux ressources naturelles et au transport de marchandises. C’est pourquoi nous demandons au Conseil communal d’étudier notre proposition, qui s’articule en deux phases :

1. Mettre en place, dès que possible, un service de navettes en boucle, similaire à celui de Verbier, à l’échelle des villages de la vallée. Cela permettrait de favoriser le transport en commun et de désengorger les voies de circulation. Par ailleurs, revoir la politique de parking (besoins, dimensionnement, localisation et tarification) sur un modèle P+R recommandé par l’antenne Région Valais Romande, afin d’encourager l’accessibilité au T.P et à la mobilité douce et durable tout en désengorgeant le secteur de Curala (voir plan en annexe).
2. Dans un second temps, étudier la faisabilité d’un transport par câble à l’échelle de la vallée (subventionnable par l’État). Cette réflexion pourrait être intégrée à la révision du PAZ, en prévoyant dès maintenant des lignes potentielles ainsi que des emplacements pour les gares.

Bien que cette seconde proposition puisse sembler, à première vue, utopique, rappelons qu’une télécabine traversait déjà notre vallée dans les années 1950 (du Châble jusqu’à Mauvoisin) pour transporter du matériel et des personnes au barrage. De nombreux exemples récents démontrent la pertinence de telles infrastructures à travers les Alpes, comme Brides-les-Bains à Méribel ou Bourg-Saint-Maurice aux Arcs, en France.

Il ne s’agit pas de supprimer la mobilité individuelle, mais de proposer des alternatives sérieuses, durables et pratiques. Le Conseil, en collaboration avec Téléverbier, pourrait également envisager un arrêt intermédiaire dans le secteur de Médières lors du renouvellement de la ligne.

Nous espérons que notre postulat sera considéré avec le plus grand sérieux et qu’il permettra d’inspirer une vision plus ambitieuse pour l’avenir de notre commune.